Exceptionnellement, pour ce billet, je vais synthétiser (voir un peu plagier) le compte rendu de l’APRIL.
Le projet de loi « Création et Internet » ou « HADOPI » a été voté au Sénat le 30 octobre 2008 et sera bientôt examiné à l’Assemblée nationale. Elle a pour objet de mettre en oeuvre la « riposte graduée » visant à couper l’accès aux internautes suspectés de partage d’oeuvres sans autorisation. Trois ans après DADVSI, le gouvernement et la majorité semblent n’avoir rien retenu des débats sur l’interopérabilité et le logiciel libre. De plus, lors de l’examen du texte « Création et Internet » en commission des lois de l’Assemblée nationale, le rapporteur UMP Franck Riester s’est opposé à l’interopérabilité des moyens de sécurisation imposés par le projet de loi, au motif que l’interopérabilité empêcherait le libre choix de l’utilisateur ! L’April s’insurge et appelle chacun à contacter son député pour l’alerter.
PROBLEME 1: LA REPRESSION SE FERA SANS PREUVE
Une autorité (l’HADOPI), instaurée par le texte, agira sur dénonciation d’acteurs privés travaillant pour les industries du divertissement (syndicats professionnels, enquêteurs privés). L’HADOPI sera chargée, en se basant sur ces preuves sans valeur, d’envoyer des courriers d’accusation menaçant les utilisateurs de sanctions. En cas de récidive, leur déconnexion d’Internet est ordonnée sans possibilité de se reconnecter pour une durée allant jusque 12 mois. Il n’est possible de contester ces accusations qu’une fois la sanction prononcée.
PROBLEME 2: LES UTILISATEURS DE LOGICIELS LIBRES BAFOUES
Sur la question précise de l’interopérabilité, les députés Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre) et Patrick Bloche (Socialiste, Radical et Citoyen) se sont heurtés à un refus catégorique du rapporteur, motivé par un argument que nul n’aurait imaginé : il est simplement défavorable à l’interopérabilité ! Il s’est de même opposé à ce que l’abonné soit exonéré de sa responsabilité lorsqu’il n’existe pas de moyens de sécurisation adaptés à sa configuration. L’April avait pourtant, dès le 6 mars 2008, alerté le conseiller juridique de la ministre de la culture sur le risque que comporte ce genre de mesures pour l’interopérabilité et le logiciel libre. À l’époque déjà, aucune réponse n’avait été apportée quant à la nature de ces moyens de sécurisation, le conseiller Henrard se contentant d’affirmer que la loi créerait le marché (sic).
EN CONCLUSION:
Comme pour DADVSI, l’urgence est déclarée. Comme pour DADVSI, ce texte est annoncé comme le remède miracle contre le téléchargement non autorisé d’œuvres en peer-to-peer. Comme pour DADVSI, des mesures « techniques » de contrôle d’usage sont imposées. Comme pour DADVSI, l’interopérabilité est méprisée. Comme pour DADVSI, le logiciel libre est ignoré, et ses utilisateurs menacés.
C’est pourquoi, comme pour la loi DADVSI, l’April appelle tous les citoyens attachés au logiciel libre à contacter leurs députés et à les alerter afin qu’ils s’opposent à cette nouvelle menace. Elle les invite également à écrire au rapporteur Riester pour lui demander de revenir sur ses positions inacceptables.
(EDIT: suite, le 09/04/09)
HADOPI: suite et fin… Peut-être!
Aujourd’hui a été rejeté le projet de loi tant critiqué qu’est l’HADOPI, ce qui me réjoui fortement! Les députés ont sans doute compris à quel point cette loi était absurde.
BONUS: 3 VIDEOS
Néanmoins le risque d’être repassé en force par le gouvernement est bien présent… Restons mobilisé!
En bonus, 3 vidéos fortes éducatives sur le rejet tout chaud, l’explication de Jérémie Zimmermann d’y il y a quelques jours et en quoi consiste l’HADOPI.
Hadopi c’est plus un problème pour moi 😀
J’utilise une connexion VPN securisée c’est un contournement tout à fait légal qui permet de télécharger en tout anonymat!!! J’ai trouver un essai gratuit sur ce site là : http://www.vpn4all.com/fr/trial/ voilà 🙂